Les 4 facteurs qui influencent le plus votre Sender Reputation

Sender reputation ? On pourrait parler de "réputation d'expéditeur d'emails". Cette traduction française est cependant peu voire pas utilisée par les marketeurs. Sachez que votre "sender reputation" repose sur un indicateur : le "sender score". En fonction de votre "sender score", un fournisseur d'accès à internet, ou FAI, peut vous considérer comme un spammeur avec toutes les conséquences que cela entraîne en termes de délivrabilité.

Alors que les problématiques liées à la délivrabilité des emails sont encore régulièrement ignorées dans nos métiers, Return Path révèle même que 20% des emails légitimes et donc non-spam n'atteignent jamais leur boîte de réception.

La majeure partie de ces problèmes de délivrabilité est bien entendu intimement liée à cet indicateur de réputation. Je vous propose aujourd'hui d'aborder les 4 facteurs qui impactent le plus votre réputation ainsi que quelques actions à mener afin de les maîtriser.


1 - LE NOMBRE DE DESTINATAIRES

Vous ne serez pas surpris si je vous apprends qu'envoyer des emails en masse est considéré comme du spam. Les FAI sont attentifs à ce phénomène.

En agissant de la sorte, non seulement le FAI de votre destinataire vous étiquettera comme un spammeur mais votre propre FAI peut également vous épingler pour avoir dépassé les limites qu'il impose à l'envoi. Pour un webmail comme Gmail par exemple, la limite est de 500 emails par jour.

Il est donc nécessaire de passer par un "email service provider", un ESP. Le premier bénéfice que vous apportera un ESP est de vous assurer la possibilité d'envoyer autant d'emails que vous le souhaitez sans dégrader votre "sender reputation".


2 - LE NOMBRE DE PLAINTES

Vous aurez certainement remarqué ou même utilisé le petit bouton dans votre boîte de réception qui vous donne la possibilité de marquer un email comme une possibilité de spam ou comme un courrier indésirable. Cette fonctionnalité supprime les emails ainsi identifiés tout en s'assurant que les autres emails envoyés par cet expéditeur n'atteignent plus votre boîte. Voici les mécanismes qui s'enclenchent derrière ce scénario : L'ESP de l'expéditeur note que ce bouton a été cliqué et remonte l'information au FAI qui enregistre alors cette information. Le FAI utilise ensuite cette information afin de décider s'il envoie cet email directement dans la case spam des messageries des autres destinataires ou s'il délivre l'email dans les boîtes de réception.

Bien sûr, si un nombre certain de personnes se plaignent de vos emails, il va de soi que cela indique que quelque chose ne va pas.

Un ESP peut vous indiquer combien de plaintes génère un email. Les personnes inscrites à une de vos newsletter, par exemple, seront par la même occasion désinscrites de votre liste de diffusion.

Pour ne pas en arriver là, respectez les 3 recommandations qui suivent :

• Assurez-vous de répondre aux attentes de vos inscrits. Le formulaire d'inscription à vos listes de diffusion, les pages de confirmation de l'inscription ainsi que les emails de bienvenue sont de bonnes opportunités pour échanger avec votre audience sur le contenu et la fréquence d'envoi souhaités. Envoyez uniquement un contenu pertinent. Si vous annoncez que vous allez diffuser des recettes sans gluten, évitez d'envoyer un email proposant toute votre gamme de produits de beauté.

• Demandez à vos inscrits de confirmer qu'ils souhaitent être ajoutés à votre liste de diffusion. La meilleure façon de vous assurer que vous générez des inscrits à la fois légitimes  et intéressés est d'obtenir de leur part un clic depuis un lien confirmant leur inscription à votre liste. Vous perdrez quelques inscriptions en route, certes. Mais vous vous débarrasserez par la même occasion des emails invalides.

• Faites en sorte qu'il soit aisé de se désinscrire. Vérifiez que cette possibilité est bien visible et accessible par tous vos destinataires. Les ESP ajouteront parfois automatiquement un lien de désinscription au bas de votre email. Rien ne vous empêche d'en positionner un autre dès le début de votre email par exemple. Non, non, je n'en fais pas trop. La logique est d'éviter à tout prix d'être marqué comme spam. Un destinataire qui n'identifierait pas rapidement et facilement un lien de désinscription pourrait alors avoir la mauvaise idée de finalement cliquer sur le bouton spam, tellement plus accessible et tentant. Deux conséquences à ce scénario : vous ne pourrez plus jamais envoyer d'emails dans cette boîte de messagerie mais pire, vous risquez de ne pas atteindre certains inscrits intéressés par votre contenu.

3 - LES EMAILS PIÉGÉS

Les FAI ont pris l'habitude de déployer des adresses emails leurres qui agissent comme des pièges à spammeurs. Ces adresses email ne sont jamais publiées ou échangées. Les spammeurs obtiennent donc ces adresses par des opérations de collecte ou d'achat de fichiers. S'il vous arrive d'envoyer des emails à ces adresses qui sont des pièges, cela peut indiquer que vous ne gérez pas correctement vos listes de diffusion.

Voici quelques règles à respecter afin d'éviter ses emails piège :

• N'ajoutez à votre liste de diffusion que les utilisateurs qui se sont inscrits par eux-mêmes. Si vous n'êtes plus très sûr de la manière dont vous avez fait l'acquisition d'une adresse email, ne l'ajoutez pas à votre liste.

• Saisissez toutes les occasions pour inviter votre cible à remplir et à saisir votre formulaire web d'inscription à votre liste de diffusion. Une URL courte sur une carte de visite professionnelle ou bien des applications comme OnSpot Social peuvent y contribuer.

• Surveillez votre liste de diffusion et supprimez les inscrits inactifs. La plupart des ESP vous permette de vérifier qui a ouvert vos emails et qui ne les ouvre pas. Il vous faut consulter cette information régulièrement et supprimer les inscrits qui n'ont pas ouvert vos emails depuis 3 mois, 6 mois ou plus en fonction du contexte.

Notez que le challenge avec cette histoire d'emails piège n'est pas tant de réussir à les identifier et de les retirer de votre liste mais plutôt et avant tout de ne chercher à collecter des adresses email de personnes qui ont accepté de vous confier leur email.

4 - LES REBONDS

Il existe deux types de rebonds :

• Les "soft bounces" : l'email ne peut pas être livré à cause d'un problème momentané comme une boîte de messagerie pleine par exemple.

• Les "hard bounces" : l'email ne peut pas être livré dû à un problème permanent comme un email qui n'existe plus par exemple.

Je ne peux pas vous cacher que les FAI sont particulièrement sensibles aux "hard bounces". Afin d'éviter un taux de rebond trop important, il vous faudra appliquer les mêmes bonnes pratiques citées plus haut concernant les emails piège. Les ESP devraient automatiquement désactiver les emails qui font l'objet d'un "hard bounce", en effet, continuer à envoyer un email à une adresse email qui génère un rebond peut nuire encore une fois à votre délivrabilité.


A VOS EMAILS !!


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Publié par Stéphane Bureau
Lire l'article en anglais sur le Blog AWeber